mercoledì 10 ottobre 2012

Le Théâtre au XVIIe siècle


 Le théâtre au XVII siècle

Descrizione: http://www.lycee-pablo-picasso.fr/CDI/theatre17_fichiers/image002.jpg

Le XVIIe siècle est incontestablement une des grandes périodes théâtrales en France. Après une désaffection qui a marqué le XVI siècle, le public reprend goût au théâtre ; mais grâce à un concours de circonstances particulièrement heureux qui conjugue la qualité des auteurs dramatiques, la considération de Louis XIV et le développement de lieux de représentation stables, le théâtre français atteint un véritable apogée. En fait, dès le début du siècle, Louis XIII et Richelieu donnent déjà une forte impulsion à l'expression théâtrale. Le Premier ministre est amoureux du théâtre et encourage fortement le mécénat en sa faveur. Le roi, qui s'aligne sur sa politique culturelle, installe officiellement à l'Hôtel de Bourgogne[1], à Paris, une troupe qui prend dès lors le titre de “Comédiens du roi ”. Il publie par ailleurs, en 1641, une déclaration qui affirme la dignité de la profession de comédien et fait taire, pour quelque temps, la querelle sur le théâtre entretenue par l'Église.
Sous le règne de Louis XIV, le théâtre se développe considérablement et devient à la mode ; d'autres troupes[2], comme celle du Marais, ou plus tard celle de Molière, entrent en concurrence avec les “ Comédiens du roi ” et l'émulation est stimulante pour la production autant que l'évolution des genres. L'influence étrangère, qui vient d'Italie et d'Espagne, est aussi source de dynamisme et de renouvellement. Ainsi, les Comédiens italiens, présents à Paris tout au long du siècle, font évoluer la mise en scène avec l'introduction du théâtre à machines et avec un jeu d'acteurs qui donne une place importante au mouvement et à la gestuelle.
Au début du siècle, le théâtre n'est pas un genre fort noble : il est joué par des comédiens nomades, devant un public plutôt grossier. Le répertoire est alors assez pauvre, constitué surtout de pastorales. À la fin du siècle, c'est un tout autre tableau.
Dans ce siècle dominé par le classicisme, la distinction entre les genres théâtraux est nette : la tragédie et la comédie ont des caractéristiques propres, qu'un auteur se doit de respecter (il existe cependant quelques formes « mêlées » : Le Cid, de Corneille, est ainsi une tragicomédie)[3].
LA TRAGEDIE "[...] est la représentation d'une action noble, menée jusqu`à son terme et ayant une certaine étendue, [...]" Aristote, la Poétique.  Elle met en scène une action noble et donc des personnages nobles (rois, reines, grands nobles).
Le héros tragique a toutes les qualités nobles (courage, générosité, noblesse de sentiments, etc.) mais il est victime de forces qui le dépassent et qui provoqueront sa chute. La tragédie doit réaliser la catharsis, la purgation des passions par la pitié et la terreur.  La tragédie raconte le renversement du bonheur au malheur. La mort du héros constitue le dénouement typique d'une tragédie mais la mort n'est pas obligatoire du moment où le retour à la situation initiale heureuse est impossible. On ne peut pas mettre en scène un grand personnage de l'époque donc la plupart des pièces sont tirées de l'Antiquité grecque (Racine) ou romaine (Corneille). 
LA COMEDIE met en scène une action basse et donc des personnages bas (normalement des bourgeois mais parfois des paysans). Il est donc permis de représenter des gens de l'époque. Normalement on critique un défaut commun (avarice, sottise, hypocrisie, infidélité, ambition démesurée). La comédie raconte le renversement du malheur au bonheur. Le dénouement typique d'une comédie est le mariage (même si le jeune couple n'est pas toujours au premier plan). 

 
Comédie 
Tragédie 
Personnages de bourgeois
Personnages nobles
Sujet = famille, vie sociale, argent, amour (sphère privée)
Sujet = pouvoir, politique, amour (sphère publique)
Forme assez libre ; vers ou prose
Cinq actes ; vers
Registre comique et fin heureuse
Registre et dénouement tragiques
Unité de lieu, de temps, d'action
Unité de lieu, de temps, d'action

Règles du théâtre 
La théâtre est soumis à une série de règles, la bienséance, la vraisemblance, et les trois unités (unités de temps, de lieu, et d'action).
La bienséance (adjectif bienséant) - ce qu'il est permis de montrer sur la scène sans choquer le public de l'époque. Elle est donc variable d'une époque à une autre et d'une culture à une autre. (Pensez à l'évolution de ce qu'on montre à la télévision au cours des 30 dernières années.) On ne montre sur la scène ni la violence, ni la mort sanglante ni le contact physique. La bienséance rend le théâtre tragique un théâtre surtout de paroles.
Ce qu'on ne doit point voir, qu'un récit nous l'expose,
Les yeux en la voyant saisiront mieux la chose;
Mais il est des objets que l'art judicieux
Doit offrir à l'oreille et reculer des yeux.
(Boileau, l'Art poétique, 1674, édition de Guy Riegert, (Paris: Larousse, 1972) chant III, vv.51-54)
La vraisemblance - (adjectif vraisemblable) ce qui semble croyable dans l'attente du public. La vraisemblance est conditionnée par l'époque et par le genre. Elle est affaire de préparation psychologique de la part de l'auteur et doit se distinguer de la vérité. En termes très simples, la vérité présente ce qui est, la vraisemblance ce qui devrait être. Pour Boileau:
Jamais au spectateur n'offrez rien d'incroyable:
Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable.
vv.47-48.


Les trois unités
Les trois unités s'appliquent également à la tragédie et à la comédie.
Qu'en un jour, qu'en un lieuun seul acte accompli
Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli.
Boileau vv.45-46.
Unité d'action (appelée aussi unité de péril) - la pièce ne met en scène qu'une seule action principale. Il peut y avoir des intrigues secondaires mais ces dernières doivent trouver leur résolution au plus tard en même temps que l'action principale. Une fois échappé au danger qui le menace, le héros ne doit pas s'affronter à un nouveau péril qui n'est pas une conséquence directe du premier.
Unité de temps: (appelée aussi unité de jour ou la règle des 24 heures) - toute l'action représentée est censée avoir lieu dans un seul jour. Racine voulait rapprocher le plus possible la durée de la représentation à la durée de l'histoire (c’est-à-dire environ trois heures) mais Corneille voyait la question de façon plus large et admettait que certaines de ses pièces dépassaient légèrement les 24 heures.
Unité de lieu - toute l'action représentée se déroule dans un seul endroit. On ne peut pas montrer un champ de bataille et ensuite l'intérieur d'un palais. Pour la tragédie, on choisit le plus souvent une salle commune à l'intérieur d'un palais mais Corneille croyait qu'on pouvait représenter différentes salles dans un même palais. La comédie préfère une salle dans une maison bourgeoise ou un carrefour public. L'unité de lieu exige des récits de ce qui se passe ailleurs, les récits de combats notamment (où la question de la bienséance joue aussi).


LA TRAGI-COMÉDIE

La tragédie ne doit pas être confondue avec la tragi-comédie, genre voisin qui s'est développé à l'âge baroque (de la Renaissance à l'époque classique : XVIe - XVIIe siècle) et dont le nom signifie « tragédie qui finit bien ».
La tragi-comédie diffère de la tragédie par :
sa liberté envers les règles des trois unités – une tragi-comédie peut compter plusieurs intrigues, se dérouler sur plusieurs jours, mois ou années, utiliser plusieurs décors – et les règles de la vraisemblance et de la bienséance ;
la multiplication d'événements romanesques (enlèvements, assassinats, retrouvailles spectaculaires...) ;
son goût pour le coup de théâtre.





[1] Au début du  siècle, Paris ne possède qu'une seule salle de théâtre : l'Hôtel de Bourgogne, alors occupée par la Troupe Royale. C'est Louis XIII qui, permettant à la troupe de prendre ce nom, donna aux comédiens une situation officielle privilégiée. Peu à peu, d'autres troupes s'installent dans d'autres Hôtels de Paris : le théâtre du Marais (1600-1673) sous la direction du tragédien Mondory ; la troupe de Molière (1658-1680) au Petit-Bourbon – puis au Palais-Royal, bâti par Richelieu – ; la Comédie-Française (1680), issue de la fusion des troupes de l'Hôtel Guénégaud et de l'Hôtel de Bourgogne par ordre du roi.
[2] Parmi les troupes de campagne, celles de Molière, de Filandre et de Floridor sont les plus connues. 
[3] Les auteurs les plus célèbres de ce siècle sont Molière pour la comédie, Corneille et Racine pour la tragédie.


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