martedì 17 dicembre 2013

Devoirs pour les vacances


Classe 2nde

Lucas sur la Route (Léo Lamarche)
Lucas Sur La Route



Tahar Ben Jelloun -  Le Racisme expliqué à ma fille





Classe  3ème

Fiche Roman de Renart


Erik Orsenna - La Grammaire Est une Chanson Douce




Classe 4ème

Guy de Maupassant Le Horla


Un des contes normands et parisiens

Enfin, choisissez un des "Trois Contes" de Flaubert



Classe 5ème

Texte n°1
TESTO LETTERARIO - LINGUA FRANCESE
(Comprensione e produzione in lingua straniera)
SOUVENIRS D'ENFANCE

J'admirais qu'on fît surgir dans le monde quelque chose de réel et de neuf. Je ne pouvais m'y essayer qu'en un seul domaine: la littérature. Dessiner pour moi c'était copier et je m'y attachais d'autant moins que j'y réussissais mal; je réagissais à l'ensemble d'un objet sans prêter attention au détail de ma perception; j'échouai toujours à reproduire la plus simple fleur. En revanche, je savais me servir du langage, et puisqu'il exprimait la substance des choses, il les éclarait. J'avais spontanément tendance à raconter tout ce qui m'arrivait; je parlais beaucoup, j'écrivais volontiers. Si je relatais dans une rédaction un épisode de ma vie, il échappait à l'oubli, il intéressait d'autres gens, il était définitivement sauvé. J'aimais aussi inventer des histoires; dans la mesure où elles s'inspiraient de mon expérience, elles la justifiaient; en un sens elles ne servaient à rien, mais elles étaient uniques, irremplaçables, elles existaient, et j'étais fière de les avoir tirées du néant.

J'accordai donc toujours beaucoup de soin à mes "compositions françaises" si bien que j'en recopiais quelques- unes sur le "livre d'or". En juillet la perspective des vacances me permettait de dire au revoir sans regret au cours. Cependant, de retour à Paris, j'attendais fiévreusement la rentrée des classes. Je m'asseyais dans le fauteuil de cuir, à côté de la bibliothèque en poirier noirci, je faisais craquer entre mes mains les livres neufs, je respirais leur odeur, je regardais les images, les cartes, je parcourais une page d'histoire; j'aurais voulu en un seul coup d'oeil animer tous les personnages, tous les paysages, cachés dans l'ombre des feuilles noires et blanches. Autant que leur sourde présence, l'empire que j'avais sur eux me grisait.

En dehors de mes études la lecture restait la grande affaire de ma vie. Maman se fournissait à la bibliothèque Cardinale, place Saint - Sulpice. Une table chargée de revues et de magazines occupait le milieu d'une grande salle d'où rayonnaient des corridors tapissés de livres; les clients avaient le droit de s'y promener. J'éprouvai une des plus grandes joies de mon enfance le jour où ma mère m'annonça qu'elle m'offrait un abonnement personnel-. Je me plantai devant le panneau réservé aux "Ouvrages pour la jeunesse" et où s'alignaient des centaines de volumes. "Tout cela est à moi!" me dis-je éperdue. La réalité dépassait le plus ambitieux de mes rêves, devant moi s'ouvrait le paradis, jusqu'alors inconnu, de l'abondance. Je rapportai à la maison un catalogue; aidée par mes parents, je fis un choix parmi les ouvrages marqués J et je dressai des listes chaque semaine. J'hésitai délicieusement entre de multiples convoitises. En outre ma mère m'emmenait quelquefois dans un petit magasin proche du cours, acheter des romans anglais; je les déchiffrais lentement. Je prenais grand plaisir à soulever, à l'aide d'un dictionnaire, le voile opaque des mots: descriptions et récits retenaient un peu de leur mystère; je leur trouvais plus de charme que si je les avais lus en français.
(Simone de Beauvoir - Mémoires d'une jeune fille rangée)

Compréhension
l) Répondez aux questions suivantes:
- Pourquoi Simone de Beauvoir aimait-elle la littérature?
- Quelle était son attitude à l'égard du dessin?
- Pourquoi accordait-elle beaucoup de soin à ses "compositions françaises"?
- Quelles étaient ses sensations quand elle prenait des livres?
- Qu'est-ce qu'elle aurait voulu faire avec les personnages des livres?
- Quelle fut l'une des plus grandes joies de son enfance?
- Quel était son plaisir quand elle lisait des romans anglais?
2) Résumez le texte en quelques lignes.

Production
Partagez-vous l'enthousiasme de Simone de Beauvoir?
Parlez de votre attitude à l'égard des livres et des bibliothèques et dites ce qu'il faudrait faire pour encourager l'amour pour la lecture. 

Texte n°2
TESTO DI ATTUALITÀ - LINGUA FRANCESE
(Comprensione e produzione in lingua straniera)


Informatique en progrès et atmosphère tendue à la Bibliothèque nationale de France
Ce n'est rien de dire que l'ouverture, le 9 octobre 1998, de la Bibliothèque nationale de France (BNF) ne s'est pas déroulée dans l'ordre et l'harmonie: système informatique bloqué, lecteurs exaspérés, personnel traumatisé, direction désemparée, dix-huit jours de grève. Trois bons mois plus tard, le public commence à se familiariser avec les tours glaciales de Tolbiac; il apprend à apprivoiser ses machines rétives et, surtout, s'arme de patience.
La bibliothèque du haut-de-jardin, en libre accès, destinée au plus grand nombre, est désormais saturée le week-end. Comme on pouvait s'y attendre, elle est surtout fréquentée par des étudiants. Le rez-de-jardin, réservé aux chercheurs (plus de dix millions de volumes), reçoit en moyenne 1000 lecteurs par jour, un chiffre supérieur à celui de l'ancienne BN. Pourtant les problèmes sont loin d'être tous réglés.
Seul le déménagement des collections s'est achevé sans encombre, le 17 décembre, avec quelques jours d'avance. Côté informatique, le catalogue général (sept millions de notices) n'a pas connu d'incidents majeurs. Mais, pour l'instant, il ne permet pas les recherches croisées (qui devraient être opérationnelles fin mars) et ne peut être consulté à distance. Les syndicats estiment que certains documents en stock restent introuvables à l'écran. (...)
En dépit de ces aléas, "jour après jour, le système s'améliore, affirme François Stasse, directeur général de la BNF. Les nouveaux problèmes qui surgissent encore çà et là sont dus à la montée en charge. Ce sont des problèmes d'exploitation, qui ne sont pas liés au logiciel lui-même". Est-ce plus rassurant? (...)
Une des revendications du personnel en grève avait été la constitution de commissions chargées de pointer les dysfonctionnements de l'établissement: de la signalétique à l'organisation du circuit des documents en passant par l'hygiène, les conditions de travail et le statut des vacataires. Ces neuf commissions ont remis un rapport le 31 janvier. Un inspecteur général des bibliothèques, Albert Poirot, en fait actuellement la synthèse pour la Rue de Valois. Certaines des demandes ont déjà été prises en compte comme l'installation de chauffages complémentaires.
Un architecte, Jean-Luc Bichet, a été nommé par la direction pour envisager certaines améliorations de l'architecture intérieure. Mais il ne pourra ni raccourcir les distances, ni modifier la place des magasins. Quant aux recommandations des groupes de travail, la direction ne pourra les avaliser que dans la mesure de ses possibilités budgétaires.
Un autre débat important a été repoussé sine die, sans être réglé pour autant: celui de la fermeture du lundi. Le rez-de-jardin devrait être fermé le dimanche et ouvert le lundi tandis que le haut-de-jardin, ouvert le dimanche, est fermé le lundi. Ainsi la BNF serait, avec un décrochage, ouverte sept jours sur sept.
Depuis les grèves d'octobre, les salles destinées à la recherche sont "provisoirement" closes le lundi. Cette mesure aurait dû être levée en partie le 1er février et définitivement supprimée à partir du 30 juin, contre l'avis des syndicats, et notamment de la CFDT, qui veulent toujours la fermeture du haut et du rez-de-jardin, le lundi, au nom de l'unicité de la bibliothèque et du personnel, mais aussi pour permettre la maintenance du bâtiment et la formation du personnel dans de bonnes conditions. Devant l'ampleur des difficultés qui subsistent, François Stasse a demandé, le 15 janvier, lors d'une réunion d'étape qui rassemblait syndicats et direction au ministère de la culture, de différer cette ouverture. Reste que celle-ci est réclamée avec insistance par des lecteurs, qui ont fait circuler une pétition, signée par des chercheurs comme Pierre Nora ou Emmanuel Le Roy Ladurie ou leurs représentants au conseil d'administration de la BNF. L'atmosphère reste donc tendue à la BNF. "On marche sur des œufs", constate Alain Veinstein, directeur de la communication de la BNF.
(Emmanuel de Roux, "Le Monde", 3/2/1999)
Compréhension
- Que signifie l'expression "On marche sur des œufs"?
- Pourquoi les syndicats veulent-ils la fermeture du lundi?
- Y a-t-il encore des problèmes du point de vue de l'informatique?
- Que réclament les lecteurs?
- L'ouverture de la BNF s'est-elle déroulée dans les meilleures conditions?
- Qu'est-ce que le rez-de-jardin?
- Pourquoi le personnel s'est-il mis en grève?
- Résumez le texte en quelques lignes.

Production
Quelle est l'importance culturelle et sociale d'une institution comme la BNF?

mercoledì 30 ottobre 2013

La langue et les mots


C'est pas sorcier, le magazine de la découverte et de la science.

D'où viennent nos mots ? Pourquoi la langue française est-elle plus proche de l'hindi que de l'arabe ou du chinois ? Pourquoi écrit-on le mot « doigt » avec un g ? Pourquoi l'orthographe de « temps » est-elle si compliquée ? Et finalement... pourquoi appelle-t-on un chat un chat ? Entre une visite à l'Académie française et la découverte des coulisses d'un grand dictionnaire, Fred, Jamy et Sabine nous racontent l'histoire de la langue française. Une histoire ancienne qui ne manque pas de rebondissements !




domenica 17 marzo 2013

La Pléiade




Les Pléiades, dans la mythologie grecque, sont les sept filles de Pléioné et d'Atlas, qui furent métamorphosées en groupe de sept étoiles (constellation du Taureau) après leur suicide. Au 3ème siècle avant J.-C., la Pléiade désignera un groupe de sept poètes grecs d'Alexandrie.

En France, vers le milieu du 16ème siècle, Pierre de Ronsard prend l'initiative de regrouper autour de lui et de Joachim du Bellay une « Brigade idéale » de poètes, afin de former une nouvelle Pléiade. Cette constellation de sept « étoiles littéraires », baptisée « Pléiade » en 1553, connaîtra quelques changements. Elle comptera en son sein (en plus de Ronsard et Du Bellay) J.A. de Baïf, Pontus de Tyard, E. Jodelle, Dorat (successeur en 1582 de J. Peletier du Mans, lui-même remplaçant de Guillaume des Autels) et R. Belleau (successeur en 1554 de J. de La Péruse).

I) Genèse du mouvement
Le noyau dur de la future Pléiade, formé de RonsardDu Bellay et Baïf, s'est constitué dès 1547 au Collège de Coqueret de Paris, où les jeunes gens suivent les enseignements de l'helléniste Dorat. Dans son établissement, ils se nourrissent des grandes oeuvres de l'Antiquité grecque et romaine, notamment Pindare, Horace et Platon. Ils lisent en italien les poètes modernes l'Arioste et Pétrarque. Le recueil Canzionere de Pétrarque aura une influence déterminante sur les poètes de La Pléiade. Ils ambitionnent de l'imiter en donnant à la poésie moderne la grandeur des lettres anciennes.

En 1549, Du Bellay publie le manifeste fondateur de la Brigade (La Défense et Illustration de la langue française), inspiré du Dialogo delle lingue de Speroni. L'art poétique y est défini comme devant être une libre imitation des Anciens, dans le respect des règles de versification françaises. La haute mission du poète de la Pléiade, conformément aux enseignements de Platon, est de se dédier tout entier à l'inspiration divine et la servir en devenant son instrument conscient. Le poète de La Pléiade se démarque totalement de l'amuseur médiéval en assumant ce don divin et la mission qu'il suppose : célébrer les valeurs éternelles.

En 1553, à l'occasion de la représentation de Cléopâtre captive, première tragédie humaniste du dramaturge et poète Jodelle, la Brigade s'enrichit de trois nouveaux membres issus du Collège de Boncourt : Jodelle, La Péruse et Belleau (ce dernier n'intègrera La Pléiade qu'à la mort de La Péruse en 1554).

En 1553 la Brigade laisse place à la Pléiade.

II) L'imitation des Anciens
L'imitation des Anciens constitue pour La Pléiade, non pas une vulgaire reproduction des oeuvres antiques, mais une assimilation et une appropriation des textes sources qui viennent imprégner et inspirer la plume des sept poètes. L'imitation des Anciens n'est pas servile mais libre. Elle s'accomplit dans le processus de re-création, donnant naissance à une oeuvre originale et personnelle qui doit s'approcher le plus possible de la perfection et répondre à l'idéal néoplatonicien. Les poètes de la Pléiade imitent également les écrivains contemporains italiens et se plaisent à s'imiter entre eux, acceptant de se nourrir mutuellement.

III) L'écriture poétique de La Pléiade
La Pléiade s'est donnée pour mission principale de redorer le blason de la langue française et de l'imposer comme langue poétique face à la prédominance du latin.
Dans sa vocation affirmée de faire revivre la richesse des textes anciens, La Pléiade ne s'impose aucune limite et exploite toutes les formes poétiques antiques (odes, hymnes, épopées, élégies...), tandis que les formes médiévales (ballades, rondeaux...) sont délaissées. Le mouvement donne ses lettres de noblesse au sonnet cher à Pétrarque et popularisé en France par Marot. Il ne néglige aucune tonalité (comique, tragique, lyrique, satirique...).
Contrairement au Moyen-Age qui privilégiait dans la métrique les prouesses techniques, il s'agit maintenant de viser la musicalité et l'harmonie : dans HymnesRonsardexalte la majesté de l'alexandrin. L'alternance des rimes féminines et masculines est largement respectée dans ce même souci harmonique. Le poète soigne la rime, qui doit être riche.
Enfin, l'enrichissement du vocabulaire passe par l'utilisation de termes rares et anciens aussi bien que par l'invention de néologismes et l'emprunt à d'autres langues (anciennes, régionales ou étrangères). La syntaxe de leurs oeuvres est inspirée de la syntaxe grecque et latine.
Le style s'enrichit d'un foisonnement de figures propres à stimuler l'imagination et à se distinguer du langage prosaïque : allégories, métaphores, comparaisons, périphrases...

IV) Oeuvres principales

Joachim Du Bellay : Défense et illustration de la langue française
Joachim Du Bellay : L'Olive
Joachim Du Bellay : Les Regrets - Les Antiquités de Rome
Pierre de Ronsard : Odes (Livres I à IV)
Pierre de Ronsard : Amours
Pierre de Ronsard : Hymnes
Étienne Jodelle : Cléopâtre captive
Étienne Jodelle : Discours de Jules César avant le passage du Rubicon
Jacques Peletier du Mans : Art poétique








Liens
Pléiade
Espacefrançais: La Pléiade
La Pléiade et le renouvellement de la poésie
Cosmovisions: la Pléiade
keepschool: fiche sur la Pléiade


Défense et illustration de la langue française
La Défense et Illustration de la langue française
Bibliothèque numérique de Gallica
à lire et télécharger sur scribd
livre audio sur litteratureaudio.com
de wikipédia
de vikidia
Résumé de la Défense et Illustration de la langue française


lunedì 14 gennaio 2013

La fille qui n'aimait pas les livres


La cinéaste Jo Meuris propose une adaptation du livre deManjusha Pawagi La fille qui n’aimait pas les livres. Sur fond de musique indienne, le court-métrage d’animation met en scène Meena, une petite fille qui n'aime pas lire. En fait, elle déteste tout ce qui se rapporte aux livres et à la lecture. Cela inquiète ses parents qui, eux, aiment bien les livres. Ou plutôt ils les adorent au point d'en lire trois à la fois. Un jour, en cherchant Max, son chaton, Meena pénètrera dans l'univers magique des livres, une découverte qui changera toute sa vie.